Le Compendium
       Albert Balasse

Trébuchets de table

Les trébuchets de table, "à pédale" ou à "bouton" selon le dispositif de libération du fléau, permettent de peser des objets ou des substances de quelques dizaines de grammes avec une précision du demi à quelques centigrammes. C'est le cas des deux petites balances présentées sur cette page, utilisées par le bijoutier, le joallier ou l'orfèvre, par le photographe pour prélever les quantités de produits chimiques entrant dans les solutions de traitement des épreuves ou même  par les chasseurs qui les utilisent pour confectionner leurs munitions, les nommant alors "balances à poudre".

Trébuchet à pédale, Bailly

Trébuchet BAILLY, socle de 24 x 12 cm à rebord et tiroir - Diamètre des plateaux 5,5 cm - Portée 30 g - Sensibilité 5 cg - Vers 1920

Un ancien catalogue de la Maison EXUPÈRE, propose des trébuchets semblables pour laboratoires, bijoutiers, joailliers et orfèvres.

Sont rangées dans le tiroir, les masses marquées totalisant 30 g : 2 fois 10, 5, 2 fois 2 et 1 g ainsi que, sous le couvercle du petit compartiment, les lamelles divisionnaires du gramme : 5, 2, 2 fois 1 dg et 5 cg.

Sous le couteau central en acier, la marque de Bailly, un Q surmonté d'une couronne. Dans son Dictionnaire des fabricants français d'instruments de mesure du XVe au XIXe siècle, Franck Marcelin repertorie Bailly, fabricant de balances, 4 rue de la Ferronnerie à Paris, de 1860 à après 1910. En 1892, Bailly s'associe à Roche, maître balancier et fondateur de la marque au Q couronné.

Trébuchet à bouton, Testut

Trébuchet, socle de 24 x 12 cm à tiroir - Fléau de 14 cm marqué "C.T". - Portée 30 g - Sensibilité 5 mg - Vers 1930

Le bouton à vis agit sur l'extrémité d'un levier qui permet, en soulevant le fléau, de le libérer en même temps que les plateaux avec plus de finesse que la pédale du précédent modèle.

Ici, le fléau amené en position haute permet de vérifier l'état de l'équilibre. L'opération réalisée, on abaisse le fléau afin que celui-ci vienne reposer sur les branches de la fourche en supprimant tout contact entre l'arête du couteau central et la pièce d'appui. En même temps, les plateaux s'immobilisent dès qu'ils touchent le socle de la balance.

Le fléau porte les lettres C.T. pour Charles Testut, balancier de la deuxième partie du XIXe siècle, surmontés de la marque de "vérification primitive" laissée par le poinçon du bureau des Poids et Mesures. Cette marque "à la bonne foi" représentant une poignée de main, permet son utilisation pour des transactions commerciales, par exemple dans le domaine de la bijouterie, joaillerie et orfèvrerie.

 

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