Le Compendium
         Albert Balasse

Balance d'analyses Pillon & J. Velter
(anciennement Deleuil)

Balance d'analyses PILLON & VELTER - Socle 40 x 22 - hauteur 42 cm - Vers 1895

Le fléau en acier mesure 22 cm et est surmonté d'une aiguille effilée de 11 cm. Il est marqué par gravure, dans sa partie médiane, des lettres DL surmontées d'une couronne (pour DELEUIL).

Trois vis calantes permettent de régler l'horizontalité de la balance. Deux sont placées aux extrémités antérieures du plateau et la troisième au milieu du bandeau arrière.

 

En manœuvrant le bouton moleté situé à la base de la colonne de la balance, on peut faire en sorte que le fléau vienne reposer sur son support. Le couteau central du fléau se trouve alors écartée de son plan d'appui ce qui évite que son arête ne s'émousse. Dans le même temps, les plateaux viennent en contact du socle de la balance. Ces conditions étant respectées, on peut ajouter ou retirer objets ou masses marquées sur les plateaux.

Au-dessus, la balance, au repos, est prête pour la pesée. Sa sensibilité actuelle est égale à 5 mg. 
Dessous, une boite de masses marquées de précision du début du XXe siècle. On remarquera le mode d'utilisation de la pince à bouts courbes selon qu'il s'agit d'une masse cylindrique ou d'une subdivision sous forme de lamelle.

Une pesée au laboratoire

Nous voulons, par exemple, peser cet ancien petit flacon encore scellé et contenant du chlorure d'or. Il a été vendu, il y a très longtemps, par la maison CHENAL, DOUILHET & Cie, rue de la Sorbonne à Paris.

Les conditions de justesse d'une balance nécessitent une symétrie parfaite du fléau, ce qui est rarement réalisé. La méthode de la double pesée permet de faire une pesée exacte avec une balance qui n'est pas juste, pourvu que cette balance soit sensible et surtout fidèle :

TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DE PHYSIQUE par A. GANOT - Paris - 1870

Généralement, on applique cette méthode de la double pesée par substitution en remplaçant la tare faite de grenaille de plomb par une masse marquée unique de valeur la plus faible possible mais supérieure à celle de l'objet. Cette masse provoque donc un déséquilibre à son profit.

(5 g + 2 g + 5 dg + 1 dg + 2 cg)

Sur le plateau de droite, on complète avec des masses pour amener l'aiguille de la balance sur le zéro.
Soit, pour ce premier équilibre : m1 = 7,620 g

(10 g + 10 g + 5 mg)

Après avoir oté l'objet à peser, on ramène l'aiguille sur le zéro en modifiant les masses du plateau de droite.
Soit, pour ce second équilibre : m2 = 20,005 g

La masse du petit flacon de chlorure d'or est égale à la différence entre les deux valeurs obtenues, soit 12,385 g.

Le fait de choisir comme tare, la masse la plus faible possible permet de respecter une des conditions de sensibilité de la balance : la limitation de la charge. La sensibilité est, en effet, d'autant meilleure que la balance est moins chargée.

LEÇONS DE PHYSIQUE À L'USAGE DES DEMOISELLES
par Paul POIRÉ - Paris - 1879

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