Pèse-lettres et pèse-produits
(Petites balances à contrepoids, à main et sur socle)

Pèse-lettres Narcisse Briais, gradué de 0 à 100 g - hauteur totale au repos : 15 cm

Sur ce premier modèle, qui porte la marque "N.B" pour Narcisse Briais, le secteur gradué est fixe. Lors de la pesée de la lettre, c'est l'aiguille, solidaire du levier terminé par un contrepoids, qui se déplace devant la graduation.

Ces images montrent que l'angle dont tourne le levier lorsque l'on suspend une masse de 100g (sous forme de 2 masses à crochets de 50g), est plus faible que le double de l'angle dont il tourne avec une seule masse de 50g.

"ÉLÉMENS DE STATIQUE"
Poinsot, 1837

Dans ce type de peson, dit peson à tangente, c'est la tangente de l'angle suivant lequel tourne l'aiguille qui est proportionnelle à la charge. Si l'on observe le dessin tiré de l'ouvrage de Poinsot, on comprend que - dans le quadrant considéré - la valeur de l'angle augmentant moins vite que sa tangente, les divisions de l'échelle graduée ne sont pas équidistantes : les écarts sont de plus en plus petits au fur et à mesure que l'on avance sur la graduation. On perd donc de la sensibilité lorsque l'on augmente la charge.

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Narcisse Briais propose un modèle similaire au précédent sur lequel la pince est remplacée par un plateau suspendu de 9 cm de diamètre. Il s'agit alors d'un pèse-produits, plus que d'un pèse-lettres.

Dans son catalogue du début du XXe siècle, la Maison EXUPÈRE à Paris présente l'instrument sous la rubrique "modèles spéciaux pour la photographie, etc".

Pèse-produits Narcisse Briais. Hauteur totale au repos : 19 cm

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Le troisième modèle est un très petit pèse-lettres. Il suffit de le comparer à l'enveloppe de carte de visite de 8 x 12 cm sur laquelle il est posé ou qui est suspendue pour se rendre compte de sa taille. Il permet de peser jusqu'à 30g avec une bonne précision.

Pèse-lettres Narcisse Briais, gradué de 0 à 30 g - hauteur au repos : 9,5 cm

Sur ce modèle, l'aiguille est fixe et c'est le secteur gradué en grammes, solidaire du contrepoids et du système de suspension des lettres, qui défile devant elle.

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Sur ce peson sans signature, c'est le corps de l'instrument qui pivote lorsqu'on fait agir une charge. Dans le même temps, l'échelle graduée défile devant l'aiguille qui, lestée dans sa partie la plus large, demeure verticale. Cette petite balance, très légère puisqu'elle ne pèse qu'un peu plus de 12 g pour une longueur, à vide, égale à 9,5 cm centimètres, possède deux graduations. L'extrémité effilée de l'aiguille est utilisée pour lire la valeur de la masse en grammes (de 0 à 50 g) et l'extrémité plus large la correspondance en onces, unité anglo-saxonne, (de 0 à 2 oz).

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Petit pèse-lettres de table - Hauteur 14,5 cm, diamètre du plateau 6 cm

La photographie de la petite fille jouant au diabolo est pesée avec l'enveloppe qui servira à l'expédier. Son poids est de 14 g. On remarque que le cadran est gradué de 5 en 5 g sauf entre 10 et 20 g, tranche de poids la plus usité pour les lettres et ou la division est réalisée en grammes.

Un modèle très voisin est proposé par G. Makepeace, successeur de Drouard Fourmaux,  vers 1910. L'instrument, permettant les pesées jusqu'à 60 g comme le nôtre est alors vendu 1,75 franc.

Pesée d'un morceau de soufre natif, sorti d'une ancienne collection de roches.

Vers plusieurs pèse-lettres de table, signés N.B :