Le Compendium
      Albert Balasse

Microscope à niche
et colonne à crémaillère

Le microscope et ses accessoires, dans le coffret en acajou de 27,5 x 12,5 x 10 cm - France, vers 1850

La hauteur minimum du microscope est égale à 26 cm. La grande platine de 8 cm par 7 permet de réaliser des dissections et d'observer des animalcules placés, en milieu liquide, dans une cuve à fond transparent.

Le microscope est accompagné d'une cassette en acajou et à couvercle en verre contenant, dans différents logements capitonnés d'un fin velours, une dizaine de lames montées dont la majeure partie est signée Joseph Bourgogne, une pince fine, et deux aiguilles montées. Un scalpel fin et sans doute une spatule ont disparu. Dans le coffret en acajou de construction particulièrement soignée, la cassette prend sa place sous le tube optique du microscope. Un autre emplacement permet de loger une loupe articulée, utilisée pour l'éclairage des objets opaques.

La mise au point est réalisée par le coulant et par un système pignon-crémaillère monté sur une colonne à section carrée. L'objectif, scindable, est composé de trois lentilles achromatiques. La loupe d'éclairage des objets opaques est particulièrement élégante. L'instrument n'est pas signé.  

On rencontre un microscope similaire, pour lequel seul la fixation de la loupe d'éclairage des objets opaque diffère, sur le catalogue J. MOLTENI & Cie de 1859. Sous l'appellation "Microscope tige carrée à crémaillère", Il est, alors, vendu 60 francs. Le modèle est également proposé monté sur boîte en acajou, pour 65 francs

Sur son site "antique-microscopes.com", Allan Wissner, présente un spécimen très proche ayant appartenu à Georges Tate, naturaliste écossais,  (1805-1871).

Les lames préparées par Joseph Bourgogne, il y a plus de 150 ans, sont en bon état de conservation comme le montre cette puce humaine ou la préparation opaque de cuivre pyriteux dans du quartz d'Angleterre. Le grossissement choisi pour les images est volontairement faible - nous avons utilisé une seule lentille pour l'objectif - et on remarque que le champ de vision offert par le microscope est tout de même réduit.

Une petite histoire...

Nicéphore Niepce, l'inventeur de la photographie, était ami avec Joseph Bourgogne. Par facétie, Niepce eu l'idée de créer sur une lame porte-objet classique, par procédé photographique alliant l'optique et la chimie, une sorte de puceron en noir et blanc. Il glissa la lame parmi les préparations de référence de son ami, plus jeune et alors moins expérimenté que lui. Nous imaginons la surprise...

C'est Alain Gouspy - petit neveu de la fille de Charles Bourgogne, préparateur comme son père Joseph - qui, il y a quelques années, m'a raconté cette jolie histoire et transmis l'image de la fausse bestiole. Aujourd'hui il n'est malheureusement plus là, mais je lui avais promis de présenter un jour ce "puceron" sur une page du Compendium.

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312 / 24 décembre  2017