Triple loupe à recouvrement
(modèle de table)

Triple loupe à recouvrement - Diamètre et hauteur 7,2 et 4,3 cm - Royaume Uni - 1953

MAKERS TO THE QUEEN
LONDON
1953

Le 2 juin 1953 se déroulait, à Londres, la cérémonie du couronnement de la Reine Elisabeth II. Pour l'évènement, des "objets souvenirs" ont été produits. Cette triple loupe, de bonne facture, est un de ces objets.

Trois lentilles biconvexes maintenues chacune dans une monture circulaire en laiton forment trois loupes de 5 cm de diamètre, parallèles entre elles, mobiles autour du même axe et offrant le même grossissement, voisin de 2. La combinaison de deux loupes, comme sur l'image ci-dessus, ou des trois, permet de moduler le grossissement.

Les trois loupes ont été disposées en éventail, de façon à ce qu'elles se recouvrent partiellement. En observant les images formées à l'intérieur des plages délimitées par les montures, on a une idée du résultat obtenu en superposant à la première loupe, une deuxième puis la troisième, l'instrument étant maintenu au-dessus d'une feuille de papier millimétré.

Ces loupes sont des lentilles biconvexes dont la courbure élevée est à l'origine d'une distorsion des images à leur périphérie. Le fait de les superposer accroît le phénomène.

L'image de gauche, obtenue à travers deux loupes superposées, montre la distorsion obtenue pour un œil placé à une quinzaine de centimètres du système optique : l'image apparaît concave. Pour minimiser et aller jusqu'à faire oublier cette "aberration de forme" dans une partie la plus grande possible de l'image obtenue, l'œil de l'observateur - remplacé, ici, par l'objectif d'un appareil photographique - doit se rapprocher des loupes pour agrandir le champ et repousser le phénomène de distorsion vers la périphérie. L'image de droite est obtenue de cette façon, sans modifier la position des loupes et en rapprochant l'objectif. La distorsion, auparavant très prononcée sur le carré de 1 cm de côté, devient à peine visible. La distorsion, qui demeure notable si on considére la totalité de la zone représentée à droite, 3 x 3 cm, est en réalité faible pour un œil "véritable" qui peut se rapprocher davantage de la loupe qu'on a pu le faire avec l'objectif de l'appareil photographique.

Et, puisqu'il s'agit d'une loupe proposée pour le souvenir du couronnement d'Elisabeth II d'Angleterre, que faire de mieux que d'observer des timbres à son effigie...

2 juin 1953

On remarque, en l'observant à la loupe, que la croix au sommet de la couronne de la Reine empiète sur le bord dentelé du timbre. Peut-être une facétie ou une sorte de marque du dessinateur, que l'on retrouve d'ailleurs ci-dessous.

438 / 22 octobre  2023