Condenseur parabolique à fond noir

Catalogue ZEISS : MICROSCOPES ET APPAREILS ACCESSOIRES - 1906

La lumière, en microscopie, joue un rôle important. Aussi, les instruments sont souvent dotés d'un appareil d'éclairage composé d'un miroir, d'un diaphragme et d'un condenseur, le but étant de focaliser la lumière sur la préparation.

Dans le condenseur ordinaire, tel que ci-dessus ou monté sur le microscope photographié à droite, les rayons lumineux réfléchis par le miroir traversent deux ou trois lentilles qui concentrent la lumière sur la préparation placée sur la platine du microscope. L'objet et éclairé et observé par transparence.

Certains objets très fins ou qui acceptent mal les colorations sont peu ou pas visibles avec l'éclairage fourni par un condenseur ordinaire, même à de forts grossissements. On utilise alors un condenseur parabolique à fond noir à la surface duquel se détachent, par diffraction, les particules examinées rendues très lumineuses. On parle quelquefois d'ultramicroscopie.

A gauche, l'image du catalogue Carl Zeiss de 1913 montre comment un rayon lumineux entrant dans la zone annulaire de la base du condenseur parabolique à fond noir - la zone centrale B réfléchissante interdit toute entrée de la lumière - frappe latéralement l'objet sans pénétrer dans l'objectif du microscope. Les particules éclairées deviennent lumineuses et se détachent sur le fond noir de la surface du condenseur. Le contraste important permet de mettre en évidence leur présence même si leurs contours demeurent quelquefois imprécis.

Deux condenseurs paraboliques à fond noir de la société CARL ZEISS. L'un d'eux est rangé dans son écrin. On distingue l'espace annulaire, non réfléchissant, par lequel la lumière peut entrer dans le bloc optique.

Le second condenseur à fond noir est pourvu d'un diaphragme iris permettant de moduler l'éclairement. La manœuvre d'un petit levier permet d'agir sur le diamètre du faisceau lumineux.

La photographie, à droite, montre une lame porte-objet placée au dessus du condenseur parabolique à fond noir et sur laquelle ont été déposés des cristaux finement concassés de chlorure de sodium. A l'oeil nu, chaque parcelle de sel devient fortement lumineuse et donc repérable.

Il en est de même pour des particules plus petites observées, cette fois-çi, à travers le microscope : par exemple le tréponème responsable de la syphilis et que l'on décèle, à l'état vivant, par ce type d'examen sur fond noir.